L’éditeur de jeux d’argent en ligne se retrouve mêlé à un scandale au Vietnam. Les suspects mentionnent le nom d’Evolution Gaming dans leurs activités illégales. Le software réfute énergiquement ces allégations, rappelant l’intégrité qui caractérise l’entreprise.

De nombreuses arrestations au Vietnam

Le Vietnam interdit formellement les jeux de hasard virtuels. D’ailleurs, seuls les étrangers peuvent pénétrer dans les casinos terrestres du pays. Pourtant, un groupe de personnes a réussi à intégrer ce divertissement au Vietnam. Pour ce faire, elles se sont inscrites sur des plateformes étrangères. De là, ils ont acquis des cryptomonnaies et introduit d’autres joueurs.

Heureusement, les autorités ont identifié les contrevenants. Les forces de l’ordre ont infiltré le réseau afin d’arrêter ce trafic. Le département de la cybersécurité et de la prévention et du contrôle des crimes de haute technologie est le premier responsable. Cependant, il a collaboré avec la police criminelle et celle d’Hô Chi Minh-Ville sur cette affaire. Au total, une soixantaine de personnes se retrouvent suspectées. Les autorités ont saisi 40 ordinateurs portables, des cartes de retrait, 79 cellulaires et de l’argent liquide d’environ 130 000 $. Ces objets et divers véhicules se trouvaient dans le bâtiment qui sert de siège. Ainsi, l’entreprise était florissante. En effet, les résultats de l’enquête montrent des revenus de 3,8 millions de dollars générés par cette fraude.

Evolution Gaming face à de lourdes accusations

L’éditeur est lié avec l’affaire vietnamienne par l’une des plateformes utilisées par les malfaiteurs. Les suspects soutiennent avoir joué sur des espaces gérés par Evolution Gaming, dont NagaClubs par exemple. En outre, les accusés prétendent avoir reçu des commissions d’affiliation de la part du géant de l’iGaming.

Carl Linton, responsable des relations avec les investisseurs d’Evolution Gaming, conteste les faits. Il adresse un commentaire à Finwire, l’agence de presse. Il déclare que : « Les sites mentionnés dans l’article ne sont pas des clients d’Evolution et nos jeux ne sont pas jouables via les plateformes indiquées dans l’article ». Ainsi, l’affaire ressemble à une tentative d’entacher la réputation de la société, par l’utilisation abusive de son nom. De plus, il rappelle la politique de l’entreprise : « Nous ne fournissons nos produits qu’aux clients disposant d’une licence B2B ou B2C approuvée. Nous continuerons à travailler avec les autorités de jeu dans les pays et les États dans lesquels nous opérons… » Le software améliore également les contrôles pour contrer les tentatives d’abus de la marque et de ses jeux. L’agrégateur qui a permis à ces sites d’accéder aux opus d’Evolution a reçu un avertissement.

Ces accusations rajoutent de l’huile sur le feu pour la réputation d’Evolution Gaming. En effet, un supposé rival a déposé une plainte règlementaire dans le New Jersey. Le dénonciateur aurait engagé des détectives privés qui ont délivré un rapport accablant. L’éditeur de jeux d’argent y est accusé de fournir ses services dans des pays où les jeux de hasard sont interdits. Plus grave encore : Evolution entretiendrait des relations avec des pays sanctionnés par les États-Unis, dont l’Irak, le Soudan et la Syrie.