Auparavant, la Pologne a imposé des taxes exorbitantes aux sociétés de paris sportifs en ligne. Par conséquent, les entrepreneurs peinent à engendrer une marge de bénéfice. Récemment, le pays a enfin proposé un système de taxation largement judicieux.

Les opérateurs polonais voient le bout du tunnel

Parmi tous les pays réglementés d’Europe, la Pologne est le seul à réclamer des taxes correspondant à plus de la moitié des recettes, sur le marché des paris sportifs en ligne. En effet, la redevance actuelle s’élève à 12 % du chiffre d’affaires des opérateurs virtuels, ce qui équivaut à un pourcentage minimal de 55 % sur les revenus bruts. Toutefois, les taxes peuvent augmenter à 65 % le cas échéant. De ce fait, seulement 2 des 20 sociétés titulaires de licences polonaises réalisent des profits. C’est pourquoi l’ancien ministre des finances polonais, le professeur Konrad Raczkowski, a tenté de redresser la barre. Ainsi, il a suggéré une taxe basée sur les gains réels des entreprises de paris sportifs en ligne : près de 20 % des bénéfices.

L’European Gaming and Betting Association (EGBA) accueille cette bonne nouvelle chaleureusement. Pour rappel, cette organisation regroupe les principales sociétés de jeux d’argent légaux au sein de l’Union européenne, tels que William Hill, Flutter ou Betsson Group. En particulier, cette structure européenne se prononce en faveur de la proposition dans le but de reconquérir les joueurs polonais. Naturellement, les parieurs étaient les premières victimes des taxes excessives infligées aux sociétés de jeux. Ils n’avaient accès qu’à des offres peu lucratives de la part des bookmakers locaux. Résultat, ces amateurs de paris sportifs en ligne ont opté pour d’autres opérateurs internationaux, parfois clandestinement.

Un prélèvement fiscal raisonnable

D’après les expériences des États-Unis et de la plupart des pays européens, la survie du marché des jeux d’argent en ligne dépend des taxes prélevées auprès des entreprises. En général, une taxe autour de 20 % fondée sur les bénéfices assure l’équilibre de cette industrie. Actuellement, environ 20 % des joueurs polonais engagent des mises sur des plateformes non réglementées et surtout non soumises aux règles fiscales du pays. En adoptant des taxes sur revenus, le gouvernement encouragera les inconditionnels de paris sportifs en ligne à se divertir sur les sites web réglementés dans la région. De cette façon, l’État, les entreprises et les parieurs locaux profitent ensemble d’un environnement de jeu plus viable.

En outre, l’EGBA considère que cet impôt de 20 % est conforme à celui des autres juridictions d’Europe. De plus, le groupe précise que les autorités polonaises disposeront d’une recette fiscale plus avantageuse en cautionnant ce projet de loi. Par ailleurs, l’association a également supposé qu’il est grand temps que la Pologne abolisse le monopole sur les jeux de casino et le poker en ligne. D’autant plus que le besoin des joueurs polonais sur le marché des jeux d’argent en ligne a évolué au fil du temps. En attendant, l’EGBA se réjouit de l’avenir prometteur de ses membres à l’issue des modifications fiscales menées en Pologne.