Le groupe Meta compte intégrer dans Facebook la fonction auto exclusion pour les publicités sur les jeux d’argent. Ce projet enchante la Betting and Gaming Council (BGC), un organisme indépendant qui milite pour le jeu responsable et équitable au Royaume-Uni.

Une initiative exemplaire

En coopération avec l’Advertising Standards Association (ASA), la BGC œuvre pour la protection des joueurs vulnérables contre les annonces sur les casinos. Des limitations de diffusion sont d’ores et déjà appliquées sur les ondes. Le principal objectif étant de ne pas exposer les enfants à des messages incitatifs liés aux jeux de hasard. 20 % des contenus publicitaires diffusés à la télé ou à la radio comptent des avertissements sur le danger de la ludomanie.

Sur Facebook, la recrudescence des publicités sur les jeux d’argent inquiète la BGC. Cette dernière veut limiter la diffusion de ces annonces à un public de plus de 25 ans sauf pour les loteries où les personnes âgées de 18 ans sont acceptées.

Sur Facebook, les annonces sur les jeux de casinos suivent déjà des règles strictes. D’une part, toute annonce faite pour des établissements en ligne nécessite l’autorisation expresse du réseau social. Les seules exceptions à cette règle sont les opus exempts de gains en argent réel, les publicités sur les casinos terrestres, les loteries nationales, les présentations de côte et les jeux gratuits. D’un autre côté, les cibles des publications sur les jeux d’argent doivent être âgées de plus de 18 ans.

En autorisant ses utilisateurs de bloquer les annonces sur les jeux d’argent, Facebook a agréablement surpris la BGC. Cette dernière veut généraliser cette pratique sur la toile. « Je salue cette initiative de Facebook et j’invite tous les médias sociaux et toutes les plateformes de recherche à permettre aux utilisateurs de refuser de voir les publicités sur les paris », indique Michael Dugher, PDG de la BGC.

Vers une licence iGaming ?

Facebook est réputée pour ne pas tenir ses promesses et faire la sourde oreille sur tout ce qui se rapporte à ses publicités payantes. Tous les efforts d’amélioration de ce service par réseau social sont sujets à contestation. On peut citer, la déception de Reset Australia par rapport au ciblage par IA des annonces, jugé plus dangereux pour les enfants. Certains internautes affirment même que les conversations audio sur Messenger, Instagram et Whatsapp sont collectées et compilées par les algorithmes de Facebook pour bombarder les utilisateurs avec des publicités spécifiques.

L’intégration de l’auto exclusion pour les annonces sur les jeux d’argent est également mal vue. Pour certains individus, cette initiative fait partie de la stratégie commerciale du réseau social. Comme toutes les entreprises du monde, Facebook priorise le profit et emploie tous les moyens pour atteindre ses objectifs de vente.
Meta a flairé une opportunité d’affaire dans les casinos en ligne. Le monde de l’iGaming ne lui est pas étranger, Facebook propose déjà une ludothèque gratuite sur sa plateforme en ligne. Au mois de septembre, la compagnie a intégré des titres e-sport et divers jeux intuitifs. Elle veut exploiter des jeux payants et pour cela doit obtenir une licence de la part de régulateur comme la Gambling Commission UK. Tout est possible avec Meta : une monnaie exclusive, le Metaverse.. Seul l’avenir nous dira si Facebook compte grossir les rangs de l’industrie des jeux d’argent.