Le groupe Partouche bat un triste record en 2020. L’opérateur enregistre les revenus bruts les plus bas en l’espace de 3 ans. La compagnie collecte 343,5 millions d’euros de revenus bruts au cours de cette année contre 433,5 millions d’euros en 2019.

Une année difficile

Le Covid 19 n’a pas laissé le secteur des jeux d’argent indemne. Pour se conformer aux directives gouvernementales, les opérateurs ont dû cesser leurs activités pendant de longues périodes. Parcourir les 365 jours de 2020 fut une épreuve difficile pour le groupe Partouche. En effet, tout a changé depuis la pandémie : mentalités, mœurs… « … l’énorme charge financière générée par cette période d’inactivité sera aggravée par les conséquences sociologiques et psychologiques considérables engendrées par cette crise qui nous affectent tous : employés, clients et partenaires… », annonce Isidore Partouche fondateur de la multinationale.

Selon toujours ce dirigeant, les aides budgétaires de l’État ont contribué à stabiliser la situation en début 2020. Cependant, elles se sont montrées insuffisantes pour encadrer près de 12 mois de sous régime.

La compagnie a dû chercher des solutions pour survivre à ces temps difficiles. Elle a renforcé sa présence en ligne et sur les médias. Cet opérateur français compte sur ses services dérivés : spa, sauna, source thermale. Le tout a contribué à 8,6 % de ses revenus bruts en 2020.

Sans le tourisme de masse, l’industrie hôtelière est vouée à patiner sur place. À cause des restrictions de voyages et de personnes, la fréquentation a chuté dans les établissements hôteliers du groupe. Seuls les évènements locaux comme les mariages, séminaires et banquets permettent de maintenir les hôtels à flot. En sous-régime, ces derniers ne représentent que 1,3 % des revenus bruts de la firme en 2020 contre 2,2 % en 2018.

Optimisme à toute épreuve

Les casinos quant à eux demeurent rentables. Les jeux de hasard contribuent à 90,1 % de l’EBITDA 2020 de l’opérateur. Le groupe compte sur cette poule aux œufs d’or pour avancer et se développer. « Une chose que cette crise nous a apprise, c’est que si nos actions pour nous protéger sont, comme on dit en français, des “Barrières”, les jeux sont et resteront toujours les mêmes », annonce Isidore Partouche.

La firme possède en tout 42 établissements de jeux dont 38 sont implantés en France. Malgré la situation précaire de la pandémie, le Groupe Partouche ne cesse d’investir sur les casinos. Il n’a pas chômé pendant ces longs moments d’absence. « … nous restons déterminés et continuons à utiliser le temps dont nous disposons pour repenser nos espaces et imaginer des solutions et de nouveaux concepts », déclare son numéro 1. De nombreux projets sont en cours d’exécution comme le « Pasino drive » à La Grande Motte et les réhabilitations des complexes de Royat, Lyon Vert, Bandol et d’Hyères.

La stratégie du groupe semble déjà porter ses fruits. La compagnie est en bonne voie pour remonter la pente. Les chiffres d’affaires de la multinationale au quatrième trimestre 2021 s’élèvent à 94,3 millions d’euros. C’est 0,5 % de plus qu’en 2020 malgré une fermeture de 6 mois et demi.