Lisa Piluso, une pennsylvanienne, poursuit en justice le géant American Gaming Systems (AGS) pour recevoir la totalité des gains qu’elle a remporté sur la machine à sous Capital Gains. Cependant, le régulateur du New Jersey et le procureur déclarent que le jackpot est fictif.

1000 dollars pour un bug

Lors du procès, la Division of Gaming Enforcement (DGE) du New Jersey annonce qu’un problème technique sur Capital Gain a fait croire aux joueurs qu’ils ont décroché le jackpot. Lisa Piluso a remporté 100 000 dollars en jouant à cette machine à sous sur le casino en ligne Caesars Atlantic City sans savoir que ce gain est fictif.

Lorsqu’elle a demandé le paiement de cette cagnotte à AGS, ce dernier a soulevé l’existence d’un bug qui a faussé les prix remportés. Ses récompenses réelles avoisinent les 300 dollars, mais l’éditeur lui a donné 1000 dollars pour excuser le dérangement. Selon Paul D’Amato, avocate de Lisa Piluso, AGS côté en bourse à 300 millions de dollars tient à préserver son image. Les 1000 dollars donnés à la plaignante n’ont pas eu l’effet escompté. Celle-ci a saisi le tribunal du district de Camden pour fraude à la consommation afin de recevoir ses dûs.

La responsabilité du software

La presse locale annonce qu’au total 14 joueurs ont porté plainte contre AGS pour non-paiement de la cagnotte de Capital Gains. Ces actions en justices sont vaines, car tout un arsenal juridique protège les concepteurs de jeux comme AGS contre les préjudices causés par le dysfonctionnement de ses titres. Les amateurs de jeux de hasard acceptent tacitement le risque que les parties soient annulées à cause d’un problème technique. Cette condition apparaît parfois sous forme d’avertissement sur les machines à sous. Lors du procès AGS contre Lisa Piluso, le procureur général adjoint du New Jersey, Jennifer Russo-Belles déclare qu’à Atlantic City, chaque slot vidéo intègre une annonce comme celui-ci : « un dysfonctionnement annule tous les paiements et les jeux ». Cette magistrate a profité de l’occasion pour expliquer la nature du bug de Capital Gains. Selon ses dires, des symboles bonus d’un spin antérieur ont été comptabilisés sur les rouleaux au début d’une nouvelle partie. « Cette erreur a fait croire aux clients que les gains de leur tour de bonus étaient plus élevés que les gains réels », ajoute-t-elle. Dans cette affaire, Lisa Piluso n’a pas eu gain de cause.

Le Nevada Gaming Board Control éclaire sur le mystère entourant le Jackpot fictif des machines à sous. Ce régulateur affirme que la majorité des machines à sous sont programmées pour s’arrêter sur un affichage Jackpot lorsqu’un bug se produit. De nombreux éditeurs ont déjà fait des correctifs à ce sujet pour éviter les malentendus. Les récents incidents ont révélé qu’AGS n’a pas rempli son obligation de diligence envers ses clients. C’est pourquoi le procureur général lui a demandé de payer une amende de 1000 dollars à l’État pour non-vigilance. Dans un avenir prochain, on saura si ce fabricant de jeu acceptera sa peine ou fera appel à une autre juridiction pour faire valoir ses droits.