Dans un nouveau projet de loi, le gouvernement géorgien réforme l’industrie du jeu. Ce document présente des mesures draconiennes pour des nécessités d’intérêt public.

Des mesures restrictives

Afin de protéger la population, la Géorgie interdit les publicités sur les jeux de hasard sous toutes ses formes. Le Premier ministre, Irakli Gharibashvili, n’admet qu’une seule exception à cette règle. « Les exploitants d’entreprises de jeux d’argent ne pourront conclure que des accords de parrainage et ce traitement pourra être principalement lié au sport », annonce-t-il. Avec cette décision, le gouvernement participe à la promotion d’un puissant outil marketing. Le système s’apparente à celle du bouche-à-oreille. Le parrain est chargé de parler du site de jeu et de ses offres autour de lui : réseaux sociaux, blog, vidéo, etc. Généralement, la plateforme met à sa disposition un ou plusieurs liens d’affiliation. En outre, il peut proposer des codes promo pour accéder à des offres exclusives. Il est payé pour toute nouvelle inscription et tout dépôt d’argent sur le site de paris sportifs.

Au final, tout le monde en ressort gagnant. Le joueur est redirigé vers des sites de confiance vivement recommandés. D’autre part, le bookmaker monte en popularité tout en obtenant de nouveaux clients.

Avec ce projet de loi, l’âge légal pour jouer au casino de Géorgie est revu à la hausse. « La deuxième réglementation sera établie en termes de seuil d’âge ; nos citoyens de moins de 25 ans seront interdits de jeu », affirme Irakli Gharibashvili. Pourtant, le gouvernement ne compte pas appliquer cette règle de manière générale. La restriction concerne uniquement des catégories spécifiques de personnes. Les individus vulnérables qui bénéficient d’aides de l’État sont en tête de liste. Viennent ensuite, les fonctionnaires, les personnes jouissant d’un régime fiscal allégé et ceux répertoriés dans les bases de données du ministère de la Justice. Cette limitation concerne près d’un million de joueurs. Apparemment, les dés sont jetés. En effet, dans un communiqué officiel, le Premier ministre annonce que le système de vérification de l’âge est déjà prêt à l’emploi.

Nouveau régime fiscal

Le Premier ministre géorgien Irakli Gharibashvili estime qu’une industrie de l’iGaming plus réglementée devrait rapporter davantage d’argent à l’État. Avec cette proposition de loi, cet homme politique compte rectifier le tir. Par la même occasion, il souhaite reverser directement le manque à gagner dans les caisses publiques. Les revenus bruts seront imposables à hauteur de 10 % et les prix remportés par les joueurs de 2 %. Très prochainement, les autorités dévoileront des mesures fiscales additionnelles. La Géorgie s’est déjà fixée des objectifs clairs et précis. « Il s’agit d’introduire un nouveau mécanisme d’imposition pour les jeux d’argent en ligne. L’assiette fiscale globale du secteur sera augmentée de 65 à 70 % », indique Irakli Gharibashvili.

Cette initiative du gouvernement géorgien risque de porter préjudice aux exploitants de casino en ligne. Sous la pression fiscale et limitée en termes de clientèle et de promotion de ses activités, de nombreux opérateurs vont mourir à petit feu. De ce fait, les opérateurs de casinos virtuels se verront obligés de réduire leurs offres et les caractéristiques attractives des jeux : bonus, RTP, volatilité, Jackpot… La compétitivité du marché réglementé pourrait dégringoler. Par conséquent, le jeu illégal risque de monter en puissance. Dans le secteur des jeux de hasard, ce ne sera plus la loi étatique qui sera appliquée en Géorgie, mais celle du plus populaire.