Souffrant d’une grande dépendance aux jeux de hasard, Joanne Borg a commis un délit. Elle a escroqué environ 7 000 euros grâce à son poste dans un kiosque de loto. Cette Maltaise était confrontée à plusieurs chefs d’accusation lors de son procès le 3 janvier.

Un dénouement imprévu

Joanne Borg, une habitante de Mosta, a comparu devant le tribunal de Malte le 3 janvier. À première vue, les risques des jeux d’argent ont fortement déteint sur cette femme âgée de 33 ans. De toute évidence, elle a subtilisé une somme considérable à son employeur afin de financer ses parties. En fait, Borg travaillait dans un stand de loto, ce qui lui a aisément permis de détourner des fonds. Au total, cette accusée a extorqué près de 7 000 euros à son patron. Par conséquent, elle est poursuivie pour fraude, malversation et fabrication de fausses preuves. Manifestement, Joanne Borg a créé des factures de toutes pièces dans le but de couvrir ses arrières. Fondue en larmes, cette trentenaire a plaidé coupable lors de son procès.

En charge du dossier, la juge Donatella Frendo Dimech s’est prononcée de manière étonnante. En réalité, des peines de prison sont normalement attendues pour des cas similaires. Cependant, le tribunal a rendu un verdict plus indulgent après avoir déclaré le suspect coupable. Désormais, Joanne Borg est placée sous liberté surveillée pendant une durée de 3 ans. Par-dessus tout, cette femme n’est pas autorisée à s’adonner à des divertissements de jeux de hasard au cours de cette période. En supplément, elle écope d’une ordonnance de traitement pour sa dépendance. Évidemment, elle doit également rembourser l’argent jusqu’au dernier sou. La cour a d’ailleurs souligné que cette décision devrait permettre à cette Maltaise de commencer une nouvelle vie. En revanche, elle encourt 9 ans d’incarcération si elle ne respecte pas la sentence à la lettre.

Un présumé traitement de faveur

Par ailleurs, ce sont Jonathan Ransley et Lydon Zammit qui ont engagé des poursuites à l’encontre de l’accusée. En effet, ces 2 inspecteurs de police ont expliqué au tribunal que cette employée subissait un problème de jeu. Selon eux, les paris conséquents qu’elle plaçait en sont la preuve. Malheureusement, sa profession a davantage compliqué la situation.

Durant la déposition de Joanne Borg, son avocate, Adrianna Zammit, a demandé une faveur. Visiblement, elle a sollicité une entrevue privée avec le magistrat pour discuter de l’affaire. Ainsi, Zammit invitait le tribunal à reconsidérer une éventuelle peine d’emprisonnement. Toutefois, la cour a souligné que les audiences pénales se tiennent toujours en public et en toute transparence. Cela dit, la juge a précisé que le système judiciaire existe pour remettre les inculpés sur la bonne voie. C’est pourquoi la cour a quand même envisagé des sanctions beaucoup moins sévères.

D’autre part, certains spectateurs semblent penser que c’est une solution de facilité. De son côté, la juge Frendo Dimech a réfuté ces propos. Entre autres, elle a indiqué que Borg aura d’énormes problèmes si elle viole l’ordonnance. Actuellement, la principale intéressée n’a réussi à restituer qu’une infime partie du montant volé. D’après le tribunal de Malte, elle doit encore régler 6 820 euros de dettes. Dans ces conditions, l’avocate de la défense jouera le rôle d’intermédiaire pour le versement de la somme restante. À vrai dire, les futurs paiements sont programmés en plusieurs tranches.