Le blanchiment d’argent fait partie des risques graves auquel est exposé le secteur de l’iGaming. Chaque année, l’ANJ (Autorité Nationale des Jeux en France) exige un plan d’action de la part de ses opérateurs agréés afin d’endiguer le phénomène.

À la jonction entre 2021 et 2022, le gendarme des jeux a évalué les actions entreprises et jaugé les plans à venir. Les opérateurs de droits exclusifs (FDJ et PMU) ainsi que les opérateurs sous licence (Bwin, PokerStars) se sont tous pliés à l’exercice.

L’Autorité Nationale des Jeux a reconnu les progrès réalisés par les exploitants, tout en les exhortant à mieux faire.

Des efforts, mais avec une marge de progrès nécessaire

Sur la base des décisions prises par les opérateurs durant 2021, l’ANJ a salué les résultats concrets obtenus grâce au plan d’action de cette année-là.

Ainsi, les opérateurs ont fait preuve de volonté, notamment en allouant des moyens financiers et humains en matière de lutte. Selon l’examen de l’ANJ, ils ont également amélioré leurs dispositifs d’alertes. De plus, les exploitants auraient eu une meilleure compréhension du phénomène, en identifiant et en évaluant efficacement les risques, conformément à leur business.

Néanmoins, malgré les actions entreprises, l’autorité des jeux pointe du doigt certains retardataires, et préconise plus d’efforts de leur part.

Des pistes d’améliorations

À la lecture des rapports de 2021 et des plans d’action décidés pour 2022, les points à améliorer sont ressortis. Aucun d’entre eux ne devrait se ressentir au niveau des joueurs.

En ce qui concerne les jeux proposés dans les kiosques et agences de paris, par exemple, l’ANJ suggère de renfoncer les contrôles en point de vente. D’un point de vue organisationnel, l’ANJ parle surtout d’amélioration des analyses de risques et de certaines procédures légales.

Un suivi individuel

Cet examen annuel relève de la lutte contre la fraude et contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. C’est une obligation qui découle de l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent en 2010. Toutefois, les casinos terrestres et les clubs de jeux n’y sont pas soumis.

Pour évaluer leurs pratiques, l’ANJ rencontre individuellement les opérateurs, afin de discuter des moyens mis en œuvre contre le phénomène.

Concrètement, le blanchiment d’argent consiste à réintroduire dans le circuit économique légal l’argent obtenu par des activités criminelles. Il peut s’agir de trafic de drogue, de vente d’armes, de fraude fiscale. Des pratiques existent, dans le but de cacher l’origine problématique des fonds. Le secteur de l’iGaming est régulièrement visé par ces opérations. En luttant contre la réinsertion de ces capitaux, les jeux d’argent contribuent à affaiblir les réseaux criminels.

Quoi qu’il en soit, les opérateurs sous licence française restent bons élèves. Entre 2018 et 2020, seulement 7 entités sur 15 ont fait l’objet de contrôles sur pièces en ce qui concerne le blanchiment d’argent.