Le poker en ligne reste encore interdit sur le territoire australien. L’Autorité australienne des communications et des médias (ACMA) lutte contre ce phénomène. Dernièrement, elle engage des poursuites civiles contre 2 personnes et une société. Elle détient la preuve que ces individus sont liés à des activités illégales de poker en ligne.

Le poker en ligne prohibé

L’ACMA accuse Rhys Edward Jones et Brenton Lee Buttigieg d’avoir introduit le poker en ligne en Australie. L’article 5 de l’Interactive Gambling Act (IGA) de 2001 n’autorise pas les salles de jeux virtuels en général.

Selon le régulateur, Jones a lancé les sites de poker en ligne de mars 2020 à mars 2021. De son côté, Buttigieg a assuré la promotion de cette activité et a orienté le public vers ce loisir en marge de la loi. En outre, la société « Diverse Link » continue le divertissement frauduleux entamé par Jones.

L’enquête menée par l’ACMA l’a conduit à un site appelé PPPFish. Cette plateforme a ensuite été rebaptisée Shuffle Gaming puis Redraw Poker. Dans tous les cas, les accusés ont usé de ce canal de communication pour proposer des parties de poker virtuel.

Les joueurs pariaient avec de l’argent réel. Ils ont accédé à ce divertissement illégal via des applications mobiles téléchargeables. Les paiements se sont effectués par le biais des virements bancaires et aussi par bitcoin. Les investigations montrent que la portée du site s’étend à l’international. Redraw Poker se définit même comme une « union mondiale de poker ».

De lourdes conséquences pour les accusés

L’ACMA porte plainte contre l’entreprise Diverse Link, Brenton Lee Buttigieg et Rhys Edward Jones. L’affaire est devant la Cour Fédérale australienne qui va statuer sur le sort des ces 3 contrevenants.

Cependant, ils ont intérêt à se préparer à payer un gros montant. En effet, l’IGA punit chaque infraction d’une amende à hauteur de 1 665 millions de dollars australiens pour les individus. Les sociétés risquent 5 fois plus.

Le régulateur australien continue de lutter activement contre les jeux de poker en ligne. Depuis qu’il a commencé, l’ACMA déclare avoir fermé plus de 400 sites illégaux. Il bloque également les partenaires affiliés qui tentent de faire pénétrer des jeux illégaux sur le territoire. Fin mars 2022, 6 sites affiliés ont subi les poursuites menées par cet organisme.

Une victoire de plus pour l’ACMA

Cette autorité australienne rappelle que son seul objectif est de protéger les citoyens contre les sites illégaux. Les Australiens risquent d’être victimes d’arnaque ou même de vol sur ces plateformes. Leur aspect sécurisé n’est pas un gage de fiabilité.

Par ailleurs, l’ACMA réitère l’importance de préserver les plus jeunes des dangers du jeu problématique. Des études désignent l’Australie comme faisant partie des pays dénombrant le plus de joueurs à comportement excessif.

Les mauvaises habitudes des parents ont un impact très négatif sur les enfants. Souvent, des joueurs compulsifs adultes engendrent des enfants souffrant de la même pathologie. Ces mineurs ont donc besoin d’un encadrement renforcé, mais aussi d’être tenu à l’écart des jeux d’argent. Or des plateformes qui agissent contre la loi ne prennent pas forcément les mesures nécessaires pour les défendre.