Apparemment, la Suède a d’autres sujets plus importants que la chasse aux casinos en ligne offshore. Les nouvelles révisions proposées par le gouvernement prévoient un peu de répit pour les opérateurs basés ailleurs qu’en Suède.

En effet, de récentes conjonctures laissent à croire que bloquer les casinos offshores ne serait pas la solution la plus efficace contre les dangers des casinos en ligne.

À l’heure actuelle, les mesures de protection à l’égard des joueurs consistent à l’encadrement des actions promotionnelles. Le régulateur local travaille aussi à intenter des poursuites aux casinos non licenciés. Mais la Suède ne cesse d’affiner son arsenal, dans l’objectif affiché de mettre en place un écosystème de jeu sain et durable.

À l’abri du blocage

Cette approche est principalement due à un rapport que le gouvernement a soumis au Lagrådet, le conseil des lois, le 17 mai 2022. Ce dépôt s’accompagne des sempiternelles propositions pour rayer les joueurs illicites du marché des jeux de hasard local. À ce sujet, le ministre de la sécurité sociale a déclaré : « Nous franchissons maintenant une nouvelle étape pour garantir un marché des jeux sain et sûr. ».

Là où les autres pays se tournent vers les FAI (fournisseurs d’accès internet) pour bloquer un site, la Suède compte sur une approche très différente. En effet, bannir un par un les sites de jeux non licenciés est une tâche fastidieuse. De plus, il est de notoriété que les opérateurs ont déjà trouvé la parade. À l’opposé, les propositions des élus suédois visent à mener la vie dure aux subsidiaires des casinos offshores. En l’occurrence, il s’agit des prestataires de paiement.

Focus sur le blocage des paiements

Si les casinos offshores ont échappé de peu au bucher, rien n’indique que les législateurs comptent rester les bras croisés. L’idée de limiter les paiements est toujours d’actualité. À cet effet, les démarches sont jugées trop lentes et trop difficiles. Le rapport préconise de les abolir en faveur de procédures plus simples.

Les propositions parlent notamment d’exiger la participation des prestataires de paiement des casinos offshores. Si ces textes sont adoptés, ces prestataires devront fournir des informations relatives aux transactions sur les jeux de hasard non licenciés. Ceci va permettre aux autorités de mettre en place les limitations nécessaires. Parallèlement, elles pourront enquêter sur ceux qui ne respectent pas les lois.

Cette simplification devrait accorder plus de marge de manœuvre au Spelinspektionen, le régulateur des jeux, équivalent à l’ANJ en France.

D’autres mesures

Si l’abandon du blocage des casinos en ligne a été retentissant, d’autres mesures plus discrètes font également leurs chemins.

Dans le cas du Spelinspektionen, il pourra peut-être avoir le droit d’enquêter sur les casinos offshores sous une fausse identité. Entre autres nouveautés, le gouvernement veut aussi s’attaquer aux matchs truqués. Le parti libéral conservateur suggère, de son côté, la réforme de la loterie locale.

Si le parlement suédois, adopte ces révisions, leur entrée en vigueur devra attendre un peu, soit le 1er juillet 2023.