Les six entreprises, membres de l’Association belge des opérateurs de jeux de hasard (BAGO), ont récemment signé une convention majeure pour protéger davantage les parieurs.

Dans ce cadre, elles se sont engagées à promouvoir une politique de prévention plus efficace contre le jeu excessif. Une belle initiative collective, à l’heure où les risques liés aux jeux en ligne deviennent de plus en plus alarmants.

BAGO : ensemble pour un jeu responsable

Indubitablement, la digitalisation a facilité l’accès aux jeux d’argent et de hasard. Les statistiques montrent d’ailleurs que près de 70% des joueurs dans le pays s’adonnent à des jeux en ligne.

Certes, la plupart des parieurs jouent de manière responsable. Mais il y a toujours des cas de jeu excessif inquiétants, indique l’Association.

Cette réalité nourrit alors les préoccupations concernant le jeu excessif et les préjudices associés au jeu. Raison pour laquelle les six opérateurs belges, affiliés à BAGO, déclarent assumer pleinement leurs responsabilités sociétales. Il s’agit de Star Casino, Golden Palace, Napoléon, Kindred, BetFirst et enfin Ardent Group.

Ces entreprises ont ainsi conclu un accord sur le devoir de diligence. Elles se sont engagées à promouvoir une politique de prévention bien solide.

Globalement, l’initiative est basée, d’une part, sur un système de détection visant à repérer les comportements à risque. Et d’autre part, elle prévoit des actions concrètes et des recommandations destinées à mieux protéger les parieurs.

En outre, ces opérateurs ont exprimé leur souhait de collaborer étroitement avec la Commission des jeux de hasard. L’objectif étant de mettre sur pied un « mécanisme de contrôle indépendant ».

Toujours dans cette perspective, l’association invite le gouvernement à imposer le devoir de diligence à tous les opérateurs légaux. Cela inclut la Loterie nationale.

Devoir d’encadrement : quatre piliers principaux

En définitive, cette convention sur le devoir de diligence repose sur quatre piliers fondamentaux. Tout d’abord,  les membres de BAGO a accepté de concevoir des stratégies efficaces visant à dispenses des conseils à leur clientèle. Mais aussi des informations utiles quant à l’application des limites de dépôt volontaire, l’auto-exclusion, etc.

L’accord préconise également le déploiement d’un système de détection robuste qui tire parti de la technologie avancée (algorithmes, IA). Tout en tenant compte des critères déterminants comme la fréquence de jeu, le montant de dépôt, etc.

De surcroît, les six entreprises se sont engagées à former leurs employés. Ces derniers devraient être en mesure de détecter les comportements à risque liés au jeu, en vue d’adopter les précautions adéquates.

Enfin, l’Association promet de communiquer les détails de leur politique de prévention à la Commission des jeux de hasard. .

Quelques faits préoccupants

Tom De Clercq, président de BAGO, a souligné que la promotion d’un environnement de jeu sûr figure parmi les priorités de l’Association. Les joueurs doivent profiter d’un cadre sécurisé, favorisant le jeu responsable, affirme-t-il.

D’ailleurs, près de 0,9% des Belges est « sensible à une dépendance au jeu ». Ce chiffre assez préoccupant émane de Sciensano, l’institut belge de santé publique.

Au-delà de l’addiction, ces individus risquent aussi d’être confrontés à des difficultés d’ordre financier, émotionnel et personnel.

Il faut aussi savoir que 20% des parieurs dans le pays jouent sur un circuit clandestin. D’où l’importance de renforcer les mesures de régulation et de sensibilisation, pour canaliser ces activités vers des casinos en ligne légaux. C’est un gage essentiel pour assurer la protection des joueurs et l’intégrité des jeux de hasard.