La Commission des jeux britannique prend des mesures règlementaires à l’encontre de l’opérateur en ligne Daub Alderney. La peine est lourde, la sanction s’élève à 5,85 millions de livres sterling. Les investigations ont permis d’identifier des manquements dans l’administration de l’opérateur.

Un laisser-aller coute cher à Daub Alderney

5 850 000£, une somme énorme que Daub Alderney est obligé de verser aux autorités britanniques. Suite aux examens effectués par la Commission de régulation des jeux au Royaume-Uni ou l’UKGC (The United Kingdom Gambling Commission), des infractions ont été constatées au sein de la grande famille de Daub Alderney. Des défaillances dans la responsabilité sociale et la lutte contre le blanchiment d’argent ont conduit le groupe à cette condamnation malgré la coopération sans faille avec la commission d’enquête.

Les fautes relevées par l’UKGC sont capitales. D’abord, un joueur a eu l’autorisation de déposer 50 000£ sur le site sans fournir des preuves de la source de cet argent. Même cas pour un autre client qui a déposé 41 500£. Sur une période de 8 mois, un troisième client a perdu 53 000£. La provenance de ce montant reste floue, le seul justificatif que l’opérateur de jeu a reçu concerne la valeur de la maison où le joueur habite. La propriété est estimée à 233 000 £.

Cependant, le comité de régulation affirme que ces irrégularités se sont produites avant l’acquisition de Daub Alderney par Rank Group plc. De surcroît, l’opérateur de jeu est également rappelé à l’ordre pour une violation des règles entre janvier 2019 et mars 2020. Principalement sur le site Kitty Bingo et les casinos en ligne Magical Vegas et Spin and Win qu’il exploite.

Le régulateur britannique ne plaisante pas

La directrice exécutive de l’UKGC, Helen Venn, se prononce sur le cas de Daub Alderney : « cette affaire est l’exemple type des activités conformes planifiées et tous les opérateurs doivent s’attendre à ce que nous prenions des mesures sévères pour ceux qui ne régulent pas leur situation ».

En effet, des mesures similaires ont déjà été appliqués pour d’autres opérateurs sous licence ces dernières années. Daub Alderney n’est que le dernier à figurer sur une longue liste d’infractions. Le gouvernement prévient désormais les opérateurs que même si l’acte illégal est perpétué avant la possession d’une entreprise, le licencié n’échappera pas aux conséquences de ses actes sous prétexte que ses actions soient vendues. Le nouveau propriétaire devra payer les pots cassés s’il ne procède pas à une vérification avant de contracter la vente.

Les régulateurs prennent aussi en compte les procédures pour la sécurité des joueurs. Ils ont constaté que certains sites encouragent les joueurs vulnérables à toujours parier par le peu d’actions qu’ils entreprennent. Prenons le cas d’un joueur qui a perdu gros. Pendant une période de 3 mois et demi, ce joueur a essuyé une perte de 39 000£ sur une plateforme de jeux d’argent. L’opérateur ne lui a envoyé qu’un seul message et 2 fenêtres pop-ups sur les jeux à moindre risque. Des notifications qui se sont avérées inefficaces puisque ce client a poursuivi sa mise. Dans ce genre de contexte, l’UKGC peut sanctionner le site impliqué pour son manquement aux responsabilités sociales. Les opérateurs de jeu doit établir des procédures strictes pour mieux gérer les joueurs vulnérables sous peine de pénalité.