Au Royaume-Uni, les opérateurs de casinos en ligne prennent leur responsabilité très au sérieux. En effet, ils font partie des plus gros donateurs au GambleAware. Ce réseau de protection et de prévention du jeu excessif a reçu de leur part 49,3 millions d’euros (£42,9 millions) en 2022.

La tendance est en hausse, selon l’organisation, qui a empoché 53,4 millions d’euros (£46,5 millions) de donation l’an dernier.

De très généreux contributeurs

L’une des responsabilités des casinos en ligne envers leurs joueurs, c’est de les protéger contre l’addiction aux jeux. Et c’est une réalité qu’ils prennent très au sérieux.

Au Royaume-Uni, il apparait que les 4 plus gros opérateurs de casino du pays cumulent 92% des donations à GambleAware. Il s’agit de Flutter, qui gère les sites de jeux PokerStars, Tombola, Sky Betting, Paddy Power. Bet365 contribue aussi largement, suivi de Ladbrokes et le bookmaker William Hill.

En effet, sur une période de 12 mois qui s’est achevée en mars 2023, ils ont versé pas moins de 42,9 millions de livres sterling, soit environ 49,3 millions d’euros. Flutter affiche la plus grosse enveloppe, avec 17,9 millions de livres (20,5 millions d’euros) dédiés à la lutte contre le jeu problématique.

En somme, GambleAware parle d’une hausse tous azimuts. Selon l’organisation, celle-ci répond à l’engagement des opérateurs de casino britanniques d’augmenter leur participation à l’orée de l’année fiscale 2023/2024. Des 0,1% des revenus à 1%.

Une participation bientôt obligatoire

Protéger les joueurs ne sera plus facultatif dans un avenir proche. Jusqu’à maintenant, l’organisation GambleAware se contentait de demander 0,1% de leurs revenus annuels de jeux à tous ceux qui « tirent avantage du jeu d’argent ». Une sollicitation à laquelle plusieurs centaines d’acteurs en tout genre ont répondu durant l’année fiscale 2022/2023. Casinos terrestres, opérateurs de casinos en ligne, studios concepteurs de jeux, etc.

Il arrive aussi qu’un opérateur de jeu doive verser une donation sur « suggestion » de la Gambling Commission, l’organe de régulation et de licences au Royaume-Uni. Au lieu de faire tomber les sanctions, les opérateurs sont encouragés à soutenir la cause.

Des sommes dormantes (comptes inactifs, gains de jeux non réclamés) peuvent aussi être remises à la GambleAware par les opérateurs.

Mais à la veille de la refonte du Gambling Act de 2005, les choses vont sensiblement évoluer. En effet, une récente publication du département gouvernemental de la culture, des médias et du sport prévoit un prélèvement obligatoire pour tout opérateur. Cependant, on a encore peu d’informations sur les détails.

GambleAware au service des joueurs

GambleAware est une organisation à but non lucratif qui œuvre contre le jeu problématique.

D’un côté, il travaille directement en amont, en prévenant l’addiction aux jeux. À travers de nombreux médiums, l’organisation met à disposition des joueurs des informations, des conseils et des outils pour jouer en toute sécurité. Des supports d’éducation spécifique existent, par exemple, afin d’aider les jeunes à comprendre les risques liés aux jeux d’argent. De même pour le personnel soignant, de façon à ce qu’ils appréhendent un peu mieux les besoins des addicts.

D’un autre côté, il agit aussi directement auprès des joueurs anglais. Ainsi, l’organisation offre gratuitement de l’aide aux parieurs qui ont en besoin.

L’objectif de GambleAware est de réduire le phénomène de jeu problématique.