Le risque d’addiction au jeu est bien réel, comme en atteste le cas récent d’un agent de voyage dépassé par les évènements. Annette Roberts, une femme de 58 ans a subtilisé plus d’un demi-million de dollars à l’agence où elle travaillait pour financer ses parties de jeu.

Détournement de fonds par un amateur de jeu de hasard

L’addiction au jeu d’une de ses employés a frappé une agence de voyage australienne de plein fouet. L’agence en question, Travel and Cruise North East, se situe à Wangaratta, en Australie. Annette Roberts a en effet profité de l’annulation des voyages pour arnaquer les touristes. En principe, une partie voire la totalité des dépenses doit être réglée à l’avance chez ces opérateurs de voyage et ces derniers rembourse en cas de désistement. Au lieu de verser les montants aux clients, elle a détourné l’argent à son propre compte. Selon les investigations, elle a commencé à soutirer de l’argent à la caisse depuis 2017 pour un total de 628 598 dollars en 522 transactions bancaires et 40 636 dollars supplémentaires en liquide en seulement 2 ans.

L’addiction maladive pour les jeux d’argent a été dévoilée au grand jour quand des touristes se sont plaints de ne jamais avoir reçu de remboursement. Sa banque a ensuite décelé une anomalie dans ses finances et un tourbillon de procédure judiciaire a vite été mis en place. Malgré ses tentatives de négociation avec ses employeurs, l’affaire a été traitée en justice et Annette Roberts risque une peine de prison. Le juge Michael Mc Inerey s’est montré particulièrement sévère envers l’accusée même si elle a plaidé coupable. Ce magistrat considère que les jeux sont des fléaux qui détruisent la vie des gens.

Immense débâcle financière pour les propriétaires

La perte est lourde, les propriétaires de l’agence, Kay et Bruce Reid subissent les dommages causés par leur agent. Ils sont dans l’obligation de rembourser leurs clients, car l’accusé n’est plus en possession de cette somme astronomique. Pour cela, ils mettent la clé de 3 de leurs 4 agences de voyage sous la porte. L’unique bureau restant doit diminuer son effectif, car ils ne peuvent plus supporter les charges. A cela s’ajoute la vente de leurs deux maisons, dont une à laquelle ils tiennent énormément, une propriété reçue en héritage du côté maternel de l’époux. Victime d’abus de confiance, le couple peine à surmonter cette épreuve.

En dehors de l’aspect financier et émotionnel, la réputation de l’agence a aussi terriblement souffert. Le secteur du tourisme a du mal à se relever à cause de la pandémie de coronavirus, ce désastre vient aussi entacher l’image de cet établissement à jamais. Même si l’agence arrive à restituer l’argent des clients et redresser les torts, les touristes éviteront forcément cette société. Les propriétaires s’inquiètent de l’avenir de leur entreprise. Certes, les dommages financiers sont considérables mais rebondir après une telle catastrophe leur semble encore plus difficile.