La réforme de la législation du jeu avance à grands pas sur Curaçao. Le nouveau régulateur, le Gaming Control Board, a terminé la mise en ligne de son portail de souscription à une licence. Les opérateurs pourront déposer leur demande dès le 1er novembre.

Pour les autorités locales, c’est l’occasion de sortir du rôle de parent pauvre des juridictions du jeu en ligne. Pour les joueurs, c’est surtout une promesse de sécurité et de fiabilité. Quant aux futurs licenciés, ils disposent désormais d’informations plus complètes sur les nouvelles perspectives de Curaçao.

Licences délivrées sous la loi en cours

L’île de Curaçao a amorcé la modernisation de sa législation sur les jeux d’argent en 2019. L’opération est portée par le texte de loi « Landsverordening op de kansspelen » (LOK). Ce dernier vient en remplacement du « National Ordinance on Offshore Games of Hazard » (NOOGH). Pour l’heure, la plateforme d’octroi de licence s’appuie encore sur le NOOGH. Et ce, dans le but de poser les bases de la transition prochaine vers le LOK.

Loin du statu quo, cette avancée se fera sous le signe de l’intransigeance. Les autorités se veulent plus strictes quant au profil de ses futurs licenciés. Elles mettent ainsi l’accent sur la gestion client, de l’inscription à la vérification. Elles se focaliseront également sur la gestion financière (gestion des fonds des joueurs, dépôts et retraits, etc.).

En tout cas, le portail aborde plus en détail les diverses conditions de la licence. Il traite par exemple d’auto-exclusion, de tests indépendants obligatoires pour les jeux ou de la traite de l’information.

Et pour les casinos en ligne déjà établis ?

Le nom de Curaçao est depuis longtemps associé au casino en ligne offshore. La légalisation du jeu d’argent en ligne y est effective depuis les années 90. Ce qui fait que la juridiction caribéenne veille sur des milliers de casinos à travers le monde. Depuis l’annonce de la réforme de la régulation sur les casinos en ligne, Curaçao a promis une transition en douceur pour ses licenciés.

Il faut savoir que 4 régulateurs se partagent actuellement le marché des licences de l’île. Dans le cadre de la modernisation de la loi, cette tâche reviendra seul Gaming Control Board, un organisme officiant sous l’égide du gouvernement, qui deviendra ensuite une entité indépendante.

Ce faisant, les opérateurs déjà licenciés disposeront d’un délai pour se conformer aux changements à venir. Dans l’intervalle, ils pourront poursuivre leurs activités sous la bannière curacienne. Cependant, les autorités locales comptent bien refréner de potentiels abus. Aussi, ces opérateurs sont également invités à s’inscrire sur son nouveau portail.

Une protection supplémentaire pour les joueurs

Pour les joueurs, la refonte de la législation de Curaçao rime surtout avec une sécurité accrue. En effet, ces changements à venir cherchent également à laver la réputation de laxisme qui entache la licence antillaise. Ainsi, les autorités ne relâcheront pas leur vigilance durant cette période de transition.

Parmi les 3 objectifs du NOOGH, 2 touchent explicitement les joueurs. D’un côté, la protection de ces derniers, comprenant la protection des mineurs et la garantie de gains effectivement versés. D’un autre côté, la prévention de l’addiction du jeu.

Pour y arriver, les autorités insisteront alors sur la probité des jeux. Entre autres, il faut qu’ils soient responsables, fiables, transparents et à l’abri du piratage.

Quoi qu’il en soit, l’évolution du paysage du jeu à Curaçao ne devrait pas impacter négativement le joueur lambda. Au contraire, elle lui garantit une offre à la hauteur des standards internationaux.