En Grande-Bretagne, l’autorité de régulation publie des mises à jour pour aider les opérateurs à mieux protéger les joueurs. La dernière initiative de l’UK Gambling Commission (UKGC) concerne l’identification des parieurs à risque. Ces recommandations devraient faciliter l’intégration de la nouvelle règlementation que l’UKGC a annoncée en avril. Cette loi doit être totalement mise en œuvre d’ici le mois de septembre.

Pour une protection accrue des joueurs

Pour commencer, l’UKGC préconise que les opérateurs de jeux de hasard cessent de faire de la publicité auprès des joueurs fragiles. Selon cet organisme, il s’agit des citoyens qui dépensent une importante part de leur revenu aux jeux d’argent. L’autorité estime que cette catégorie de personnes est plus encline à devenir dépendante aux jeux de hasard.

Pour déterminer le type de joueurs à éviter, les opérateurs peuvent se baser sur des critères objectifs. Par conséquent, l’âge, la santé et le niveau de vie ainsi que les problèmes économiques et l’alphabétisation doivent être considérés.

De même, les opérateurs sont priés d’analyser l’attitude et les habitudes de ces personnes. Leur comportement, comme le genre de jeux auxquels ils s’adonnent par exemple, devrait montrer s’ils sont potentiellement à risque ou non. Selon l’UKGC, à titre d’exemple, la pratique du « jeu de nuit non surveillé » est alarmante.

Par ailleurs, au-delà de ces facteurs généraux, le directeur général de l’UKGC, Andrew Rhodes recommande de créer un système automatisé. Cette mesure identifie les membres à risque, en tenant compte des seuils précités. En plus, les sites de jeux d’argent doivent inclure des critères personnalisés selon les informations qu’ils détiennent sur leurs joueurs.

Andrew Rhodes souligne que ces mesures sont censées aider les opérateurs à aborder l’arrivée de la nouvelle règlementation en septembre.

Le régulateur britannique exige ces innovations, en réponse au laxisme. L’UKGC estime que ces acteurs de l’industrie du jeu en ligne ne se soucient pas suffisamment des joueurs. Il pointe notamment du doigt le système des seuils de dépôt et de perte. Beaucoup de parieurs utilisent ces plafonds pour se protéger du jeu problématique. Toutefois, les limites demeurent trop élevées aux yeux du régulateur.

L’UKGC toujours plus stricte

L’autorité de régulation du jeu britannique innove souvent afin d’assurer un environnement de jeu sain. Son futur projet cible « le jeu excessif, les pertes importantes et inabordables au fil du temps et les risques pour les personnes financièrement vulnérables ».

Cependant, certains observateurs estiment que les changements légaux imposés par l’UKGC sont trop contraignants. Le régulateur se base sur des données récoltées en 2018 pour agir. Or, les récentes enquêtes démontrent que le taux de jeu problématique n’est que 0,2% en 2022, contre 0,4% en 2021.

L’UKGC se base prioritairement sur les résultats des consultations publiques pour établir des rapports. Cependant, il a admis que son système n’était pas parfait. Il donne du crédit à une enquête présentant un taux de réponse inférieur à 21%. La nouvelle loi qui entrera en vigueur le 15 septembre 2022 est justement un produit d’une consultation. Rhodes déclare : « Nous attendons des opérateurs qu’ils identifient et combattent les méfaits du jeu avec une action rapide, proportionnée et efficace. De plus, nous n’hésiterons pas à prendre des mesures sévères contre les opérateurs qui ne le font pas. »