« La maison a toujours un avantage », sauf quand les tricheurs y mettent leur grain de sel. Quand ces pires cauchemars de l’industrie du jeu se décident à jouer à la roulette dans un casino, l’enjeu est de taille. À cause d’eux, bon nombre d’établissements essuient des pertes très conséquentes. Voire des millions d’euros comme l’attestent les chiffres très révélateurs à suivre.

L’exploit de Joseph Jagger

Joseph Jagger entame le défilé des casses du siècle avec un surnom très parlant : « l’homme qui a fait sauter la banque à Monte-Carlo ».

Vers 1871, cet homme d’affaires britannique s’est rendu au casino de Monte-Carlo pour étudier les tables de roulette. Après avoir assisté à des milliers de sessions, il a constaté que la roulette était inclinée. C’est pourquoi la bille tombait plus souvent sur certains numéros.

Cette faille lui a permis de s’enrichir d’environ 7,5 millions de livres sterling. Soit près de 8,6 millions d’euros si on se réfère au cours de change actuel. Jagger décide toutefois d’investir cette somme colossale dans des biens immobiliers.

Mésaventure au Casino de Middelkerke

L’incident au casino de Middelkerke marque également l’histoire des jeux de roulette avec une belle prise de 2 841 737€. Pour réussir cette performance, 4 croupiers et 10 joueurs se sont apparemment alliés.

En bref, la combine se déroule comme suit. Le croupier lance un signal à ses complices quand personne ne surveille sa table. Puis, les joueurs concernés ne placent leur mise qu’une fois que la roue s’arrête sur le numéro gagnant.

Et c’est ainsi que ce petit groupe bien huilé a dupé l’établissement de jeux belge pendant près de 14 ans.

Le gang de Primrose Hill

Le gang de Primrose Hill a lui aussi amassé des millions d’euros en trichant à la roulette. Un trio de choc se cache derrière cette dénomination accrocheuse : Francis Farrugia, Francesco Baioni et Frank Camilleri.

Leur mode opératoire ressemble à celui dont le casino de Middelkerke était victime. En bref, ils placent un jeton de grande valeur sur le numéro gagnant une fois celui-ci obtenu. Ces partenaires en fourberie ont d’ailleurs fait le tour du monde pour cela : Australie, Macao, Las Vegas ou encore Europe.

Motivés par l’appât du gain, ils s’envolent à destination de Londres. Là où leur long voyage s’est subitement arrêté après 20 ans d’escroquerie. A priori, Camilleri et Baioni ont été interpellés en 2010. Un an plus tard, Farrugia a lui aussi subi le même sort.

Le Ritz de Londres face à la technologie

Les arnaqueurs font preuve d’ingéniosité pour battre les casinos à leur jeu. Comme le démontre le cas de 3 individus, dont une femme, au casino londonien Ritz. En 2004, ils ont fait recours à une technologie avancée pour entuber les croupiers.

Dans cette optique, ces amateurs de jeu de roulette ont utilisé un téléphone portable équipé de scanner laser. Cet outil permet de mesurer la vitesse de la bille lors de son lancer et de prédire son point de chute. En seulement quelques secondes, le résultat s’affiche et il ne reste plus qu’à placer rapidement la mise.

En 2 soirées, le groupe a ainsi récupéré une somme qui dépasse les 2 millions d’euros. Et malgré la plainte qu’a formulée le Ritz auprès de la justice, ces personnes n’ont jamais été accusées de fraudes.