Du haut de ses 84 ans, Fred Dakota s’est paisiblement éteint dans sa demeure à Baraga, dans la Péninsule Supérieure du Michigan. Ce pionnier des activités de jeux d’argent indiens est à l’origine d’une industrie de jeu très florissante, environ plusieurs milliards de dollars.

Fred Dakota : un personnage controversé

L’illustre Fred Dakota portait fièrement son surnom de « grand-père des jeux indiens » depuis des décennies. Effectivement, il doit l’intégralité de sa célébrité à ses mémorables jeux de casino de fortune. De son vivant, il s’est livré à diverses confrontations juridiques à cause de ses activités de jeux. En 1976, les législateurs américains ont annoncé que les États ne pouvaient pas imposer des taxes sur les jeux des tribus dans les réserves. Par conséquent, le marché des jeux a rapidement progressé avec l’aide de Fred Dakota. En 1980, il a poursuivi le gouvernement pour que les tribus du Michigan puissent réglementer les jeux de hasard établis sur leurs propres terres.

Pourtant, Dakota a brillé par ses résultats médiocres pendant sa courte scolarité.  Il lui a fallu une incroyable volonté pour accomplir ses prouesses sur l’industrie du jeu local. Au fur et à mesure de ses revendications à l’adresse du gouvernement fédéral des États-Unis, ce personnage a gagné le respect de ses proches. Et ce, pendant qu’il a occupé le siège du président de KBIC (Keweenaw Bay Indian Community), la communauté indienne de Keweenaw Bay au Michigan. Fred Dakota a mené sa tribu vers un avenir enrichissant, car les membres de KBIC ont joué un rôle majeur sur les jeux d’argent sous sa tutelle.

La réforme des jeux d’argent indiens

Aux alentours de 1980, le KBIC a élaboré des réglementations concernant les jeux de loterie ainsi que les jeux de casino sur son territoire souverain. Toutefois, le groupe devait déposer le dossier au Bureau of Indian Affair (BIA) et attendre que le projet soit incorporé à la constitution de la tribu. À ce moment-là, Fred Dakota figurait à la tête de la tribu pour gérer toutes les opérations. Sur le document, le KBIC a mentionné que la demande serait automatiquement approuvée si le BIA ne donne pas suite dans un délai de 2 semaines. Naturellement, les autorités n’ont pas réagi assez vite et Fred Dakota s’est servi de cette inattention devant le tribunal pour défendre le droit de la tribu sur la régulation des jeux.

De nature ambitieux, Dakota est allé encore plus loin après avoir gouté à la réussite. Étant donné que l’État du Michigan a décrété l’autorisation des jeux de casino à but non lucratif. Cet entrepreneur en a profité pour ouvrir son propre établissement grâce à un prêt bancaire de 10 000 dollars tandis que ses voisins restaient réticents. Ainsi, il a exercé avec une licence délivrée par KBIC et a baptisé son centre de loisirs : « The Pines ». Ce dernier a tout de suite connu un succès fulgurant dès son lancement. Par la suite, le bureau du procureur général des États-Unis a eu vent des activités du Pines et Fred Dakota a dû fermer sa maison de jeux. Au final, il a perdu devant le tribunal, mais sa démarche juridique a eu un impact sur les jeux de casino au Michigan. Les opérateurs de la tribu ont ensuite désigné leurs services comme une œuvre caritative pour exercer librement selon la loi de la région.