Décidément, une transformation significative intervient actuellement dans le secteur de l’i-Gaming en Australie. En effet, le Sénat vient d’approuver une nouvelle législation qui interdit l’utilisation de cartes de crédit pour les jeux en ligne.

Issue d’un projet de loi 2023, cette décision redéfinit sûrement la manière dont les Australiens abordent l’i-Gambling. Si certains saluent l’initiative, d’autres suscitent des débats sur son ampleur et ses implications.

Nouvelles mesures, nouvelles sanctions

En Australie? L’univers des jeux de hasard est sur le point de connaître un bouleversement majeur. Ce changement émane, en effet, d’une nouvelle législation qui vise à proscrire les transactions par carte de crédit sur les casinos en ligne.

Outre l’interdiction de cette méthode de paiement, le projet de loi prévoit aussi des sanctions sévères. Il pénalise les opérateurs qui ne respectent pas les règles y afférentes. Dans ce sens, les amendes peuvent atteindre jusqu’à 234 750 AU$, soit près de 143 000€. Ce qui atteste de la détermination du gouvernement à faire respecter cette censure.

Par ailleurs, L’ACMA (Australian Communications and Media Authority) voit également ses pouvoirs renforcés. Une extension notable qui lui permet de veiller à l’application rigoureuse des sanctions.

Cependant, l’entrée en vigueur de la loi n’est pas immédiate. Une période de transition de six mois est en vue pour que les opérateurs, prestataires de paiement et joueurs puissent s’adapter à ces nouvelles mesures.

L’approche progressive vise à assurer une mise en œuvre efficace, tout en limitant les perturbations dans le secteur.

De nombreuses réactions

Bien sûr, pour ses adhérents, cette loi devrait apporter un beau vent de changement. C’est ainsi que l’organisation « Responsible Wagering Australia » (RWA), fervente défenseur de l’interdiction des cartes de crédit, a salué avec enthousiasme cette avancée. Cela ne peut que mieux protéger les joueurs, indique son PDG, Kai Cantwell.

Il a toutefois exprimé sa déception, du fait que certains jeux comme la loterie et le keno, échappent à la proscription. Selon lui, une telle lacune risque d’entraîner des conséquences disproportionnées. Surtout au sein des personnes vulnérables sur le plan socio-économique.

Raison pour laquelle la RWA plaide en faveur d’une prohibition totale. C’est-à-dire l’interdiction des cartes de crédit pour tout type de jeux de hasard, sans exception.

La mise en place de mesures de protection uniformes reste primordiale pour prévenir efficacement les méfaits du jeu, insiste-t-il.
Ses appels s’inscrivent donc dans une perspective plus large de responsabilité sociale et de protection des consommateurs.

Vers une tendance mondiale

Certes, ce bouleversement majeur n’est pas un événement isolé. D’autres pays se sont déjà engagés dans des réformes similaires, bien avant que l’Australie prenne l’initiative.

En effet, les appels à cette interdiction se sont surtout multipliés en 2020, suivant l’exemple de la Grande-Bretagne. Et ces actions préfigurent clairement une tendance plus large au niveau mondial.

Rappelons d’ailleurs que les recommandations du parlement en 2021 découlent d’initiatives de consultation initiées dès 2019. Ces démarches ont été entreprises par l’Australian Banking Association.

Dans cette optique, des pionniers tels que Bank Australia ont pris leur décision dès 2021. Indiscutablement, l’Australie franchit donc une étape cruciale avec sa mesure restrictive.

Tout ceci met en évidence la nécessité de réguler rigoureusement les paiements liés aux jeux en ligne. Néanmoins, les débats qui persistent sur l’étendue de l’interdiction soulignent encore l’importance de maintenir des consultations continues.