En Irlande, l’utilisation des cartes de crédit dans les maisons de jeux terrestres est prohibée. Le gouvernement du pays compte étendre cette restriction dans les casinos en ligne. Un nouveau projet de loi à cet effet est en cours d’adoption par le parlement. L’Irlande rejoint les rangs de l’Angleterre et de la Belgique, premiers pays à refuser l’emploi de ces cartes pour les jeux d’argent.

Des mises à crédit

Une carte de crédit met à la disposition de l’utilisateur des fonds d’emprunt. À la fin de l’échéance, ce dernier doit rembourser cette somme à l’organisme émettrice : banque, grande surface, multinationales, etc. Des intérêts sont généralement ajoutés au montant de la dette. D’autres frais supplémentaires peuvent être appliqués : dépenses de commission, part de l’assurance, pénalités de retard.

Pour fidéliser et motiver sa clientèle, les établissements de jeux leur permettent de jouer à crédit. Les cartes de crédit leur facilitent la tâche et les joueurs peuvent parier avec les dettes. Le concept est très tentant. De nombreuses personnes relèvent ce défi improbable. C’est quitte ou double. Que ce soit à la suite d’une perte ou d’un gain, il devient difficile pour le joueur d’arrêter de miser. La ludomanie pourrait donc le submerger.

Le gouvernement d’Irlande proscrit les cartes de crédit pour protéger l’avenir des joueurs. Les casinos les laissent miser à crédit. Le risque de surendettement est élevé. Certains individus mettent en jeu des sommes d’argent qu’ils ne peuvent pas se permettre de perdre. Si le pire se produit et que des pertes sont constatées, les dettes de jeux s’ajoutent avec celles des cartes. Les montants à payer peuvent être colossaux. Le joueur s’est mis dans une situation difficile et peut devenir victime d’addiction. La faillite personnelle frappe à sa porte.

Baisse de la rentabilité

Les cartes de crédit ont la côte auprès des joueurs. Les plus célèbres sont Visa et Mastercard. Ces moyens de paiement sont les plus utilisés dans les établissements de jeux. Leurs avantages sont nombreux et les transactions sûres et rapides. La majorité des opérateurs les accepte pour les dépôts et les retraits d’argent. Ces solutions de paiement bénéficient d’une notoriété et d’une expertise reconnue internationalement.

La prohibition de ces méthodes de paiement par l’Irlande pourrait pénaliser les opérateurs de jeux locaux. En effet, certains joueurs sont privés des fonds pour financer leurs parties. Ainsi, le taux d’inscription sur les sites risque de chuter. Les recettes peuvent baisser exponentiellement. Les maisons de jeu deviendront moins rentables. Les conséquences seront considérables et pourraient impacter le monde du travail : suppression de poste, chômages, baisse de revenus…

Le gouvernement irlandais fait de la protection des joueurs sa priorité. Beaucoup lui reste à faire. L’assainissement du marché des jeux d’argent est une urgente. Elle passe obligatoirement par la mise en vigueur de la loi sur les jeux de hasard et l’institution d’une autorité de régulation. Beaucoup d’opérateurs de confiance attendent leurs licences. Grâce aux réformes, les entreprises de jeux clandestins et illégaux seront alors facilement identifiables. Le contrôle du marché et la protection des joueurs seront effectifs.