La Commission Britannique vient de sanctionner la plateforme de jeux en ligne Red32 par une amende de 2 millions de £. Elle l’accuse d’avoir accepté les dépôts d’un joueur sans procéder aux vérifications préalables en vigueur. Comme à son habitude, l’organisme de régulation anglais s’attaque donc au portefeuille, comme cela avait été le cas avec SkyBet au mois de mars.
32Red profitait des dépôts d’un gros joueur sans poser de question
Pour les plateformes de jeux en ligne, refuser les dépôts réguliers d’un joueur généreux n’est pas une décision facile à prendre. Pour le cas qui nous intéresse, Red32aurait accepté des sommes allant jusqu’à 758 000 £, déposées par l’un de ses joueurs les plus actifs durant la période entre novembre 2014 et avril 2017… cela sans prendre la peine de vérifier ses finances.
En dépit des avertissements automatiques de son système, notifiant au joueur qu’il s’agissait d’un comportement « problématique », l’opérateur a tout de même proposé des bonus gratuits à ce dernier, et cela à plusieurs reprises. Le joueur, même s’il a fait de gros retraits sur son compte, a cependant perdu beaucoup d’argent sur la plateforme. Pour la commission, le support VIP aurait donc dû vérifier si ses finances étaient aussi importantes.
Il est vrai qu’à moins d’être exceptionnellement bien loti, les dépôts étaient douteux. L’enquête a pourtant révélé que le joueur gagnait en tout 2 150 £ net par mois. Une question sur la source de tous les fonds s’est donc rapidement posée pour la commission…
La responsabilité revient aux opérateurs
Comme l’a indiqué Richard Watson, directeur de la Commission Britannique, les casinos en ligne sont normalement obligés de prendre des mesures lorsqu’ils s’aperçoivent qu’un joueur présente des signes d’addiction aux jeux. Selon lui, ces derniers devraient être plus vigilants, notamment vis à vis de tous les joueurs avec lesquels ils entretiennent une relation privilégiée.
Red32 a donc écopé d’une amende de 2 millions de £ pour avoir accepté d’importants dépôts, sans procéder à une enquête. Une fois de plus, la Commission Britannique a découvert une nouvelle faille dans le système de protection des joueurs, ce qui est finalement une avancée dans la lutte contre l’addiction aux jeux d’argent.