Après la dissolution des anciens cercles de jeux de Paris, le gouvernement est sur le point de mettre en place un projet pilote visant à vérifier si le dispositif qu’il est sur le point d’instaurer pourrait permettre le développement des futurs établissements du prochain Club de jeux de la capitale.

Inscrite dans le projet de loi de finances rectificatives de cette année, la création de clubs de jeux à Paris s’approche de jour en jour de sa phase de concrétisation puisque leur régime fiscal sera bientôt fixé. Pour ce faire, le gouvernement a du faire preuve d’une grande souplesse étant donné que l’un de ses principaux objectifs est d’offrir un cadre économique permettant le développement des établissements de ces futurs clubs.

Que l’on ne s’y trompe pas. Pour que ces clubs de jeux parisiens puissent vraiment voir le jour, il faudrait que les intéressés acceptent de faire quelques concessions. Cela inclut par exemple le fait de renoncer aux jeux de tables électroniques et aux machines à sous qui sont pourtant d’importantes sources de revenus pour les opérateurs de casino. En contrepartie, l’Etat est prêt à leur offrir un barème de prélèvement progressif sur leur chiffre d’affaires. Ce barème commence donc à 5 % des revenus des jeux pour les établissements réalisant moins de 100 000 euros de chiffre d’affaires et peut atteindre 70 % du produit pour les enseignes les plus performantes réussissant à faire plus de 11,5 millions d’euros en un an. Il est à souligner que ce barème est assorti d’un abattement de 30 % sur le produit brut.

Et pour compenser la ville de Paris de ses pertes engendrées par la dissolution des anciens cercles de jeux, il a été décidé que 20 % du prélèvement lui seront attribués, un montant qui est plafonné à un maximum de 12 millions d’euros. Pour rappel, la disparition de ces cercles de jeux parisiens a été la conséquence immédiate de l’entrée en vigueur de la loi sur le Statut de Paris en février dernier. Depuis, des sociétés mieux encadrées ont pris le relai et exercent le métier à leur place. Seul le premier casino français installé à Enghien-les-Bains a été épargné par cette mesure.

Pour le moment, l’Etat lance ce projet de création de clubs de jeux à Paris qu’à titre expérimental. En d’autres termes, les nouveaux clubs qui auront l’autorisation d’exercer ont trois ans à partir du début de l’année prochaine pour faire leur preuve. Ils doivent de ce fait justifier d’un arrêté émanant du Ministère de l’Intérieur pour pouvoir ouvrir leurs portes à des joueurs. Huit mois avant la fin de la phase expérimentale, le gouvernement devra faire un compte-rendu au Parlement des résultats du projet. Il est à noter que seuls 10 établissements auront le privilège de concourir à ce projet. Parmi les intéressés, l’on retrouve bien évidemment le géant des casinos français Barrière. Le groupe Partouche lui aussi compte bien y participer puisqu’il envisage déjà de choisir comme emplacement de son futur établissement une adresse proche de son restaurant Laurent.