Les projets du géant du divertissement américain, Hard Rock International, en Europe sont en mauvaise posture. L’opérateur a répondu à l’appel d’offres sur la construction d’un immense complexe de casino sur l’ancien aéroport d’Hellinikon en Grèce. Malheureusement, son offre a été refusée. De plus, le projet Hard Rock Entertainment World en Catalogne, en Espagne piétine.
Le recours sur le projet Hellinikon rejeté par le Conseil d’État
L’année dernière, la Grèce a lancé un appel d’offres sur l’aménagement urbain de l’ancien aéroport d’Athènes, Hellinikon. Le projet visait à construire un vaste complexe de divertissement dont un casino et des établissements hôteliers. Hard Rock International faisait partie des entreprises en lice pour remporter ce gros marché. En début d’année, la Commission des Jeux en Grèce a attribué la licence de jeux à Mohegan Gaming & Entertainment, une autre grosse pointure du divertissement aux États-Unis. Selon la Commission, Hard Rock International ne présente par les garanties financières requises pour mener à bien le projet. Une décision visiblement contestée par le casinotier américain qui a demandé recours auprès du Conseil d’État.
Le Conseil d’État a rendu son verdict le 18 septembre dernier. Cette fois encore, Hard Rock International n’a pas obtenu gain de cause. Mais l’opérateur ne compte pas baisser les bras et fera appel à la Commission Européenne. Il a donc jusqu’à la fin de l’année pour convaincre les autorités concernées, étant donné que la licence du complexe Hellinikon ne sera pas délivrée avant fin 2020.
Le Hard Rock Entertainment World en suspens en Espagne
Hard Rock International travaille sur un autre projet important en Europe. Il y a deux ans, la société de chaîne de casinos a fait part de son immense projet de construire un casino et un complexe hôtelier en Catalogne, en Espagne. L’entreprise envisage un budget de 2 milliards d’euros pour mettre sur pied le Hard Rock Entertainment World. Lors des négociations, le gouvernement catalan a racheté le terrain pour 120 millions d’euros. Somme que Hard Rock International s’était tenu de rembourser au plus tard le 5 mai dernier. Comme le casinotier n’a pas été épargné par les impacts de la crise sanitaire notamment par la fermeture de ses nombreux établissements, il n’a pas pu tenir ses engagements. Un nouveau délai a donc été convenu jusqu’au 5 octobre dernier pour payer le prix du terrain. Mais le nécessaire n’a pas encore été fait.
Au mois de septembre, Hard Rock International a demandé un nouveau compromis. Visiblement, les autorités ont accédé à sa requête, le paiement du prix du terrain est échelonné. Un nouveau contrat fixe un calendrier de paiement jusqu’au mois de juin 2022.
D’autre part, le géant américain essuie les critiques et les contestations sur ce projet. L’attribution de la licence de jeux ferait l’objet d’une plainte. Affaire à suivre…