La crise sanitaire du Covid-19 n’a pas encore fini ses ravages. Face à une deuxième vague de cette pandémie, les autorités françaises ont pris la décision pour un reconfinement du pays. Une décision qui touche directement l’industrie des jeux d’argent qui ne se relève pas encore des séquelles du confinement au mois de mars. Le couvre-feu, qui implique la fermeture des casinos, est vivement contesté par les opérateurs. Ils ont recours au Conseil d’État pour bénéficier du même traitement que les restaurateurs.

Une deuxième vague de contamination conduit au confinement

Une deuxième vague de Covid-19 secoue toute l’Europe. L’Italie, l’Espagne, la République Tchèque et de nombreux pays européens revivent un cauchemar. En France, le nombre de cas confirmés de coronavirus dépasse les 1 300 000. Le 28 octobre, les autorités françaises ont annoncé le retour au confinement sur tout le territoire, et ce jusqu’au 1er décembre. Les crèches, les écoles et les commerces essentiels restent ouverts. Cette décision n’est pas sans conséquence sur l’industrie des jeux d’argent. À partir du 31 octobre, un couvre-feu est instauré obligeant une nouvelle fois les casinos à fermer boutique.

Les opérateurs des établissements de jeux de hasard se sentent dans l’incompréhension et dans l’injustice. Fabrice Paire, président du groupe Partouche, pointe du doigt des restaurants qui restent ouverts alors que leurs casinos doivent fermer leurs portes dans différentes zones en France. D’après lui, les restaurants appliquent des protocoles sanitaires bien moins stricts que les établissements de jeux. Le groupe Barrière défend également que leurs casinos ont mis en place tout l’arsenal nécessaire pour la protection des clients et du personnel dont les masques, les plaques de plexiglas et une désinfection régulière.

Pour le groupe Partouche, les établissements peuvent se conformer au couvre-feu. Cependant, étant donné les mesures sanitaires appliquées, les casinos devraient pouvoir opérer entre 10 et 21h. Au total, ce sont 11 établissements des deux casinotiers qui ont dû fermer dans les zones d’alerte maximale.

L’industrie des jeux d’argent fortement menacée

Le groupe Partouche et le groupe Barrière se sont donc tournés vers le Conseil d’État pour obtenir gain de cause. Les deux groupes demandent la suspension de la fermeture de leurs établissements associée à la crise sanitaire. À noter que les casinotiers ont déjà eu recours au Conseil d’État au mois de septembre pour la réouverture de leurs établissements à Aix, à Lille et à Toulouse. Le verdict rendu a penché en leur faveur.

Si ces opérateurs se battent pour continuer leurs activités, c’est parce qu’ils craignent les conséquences économiques. L’industrie des jeux d’argent pourvoit 15 500 emplois directs en France. Le secteur ne s’est pas encore relevé après les lourdes pertes infligées par le confinement au mois de mars qu’il est contraint une nouvelle fois d’arrêter ses activités. Les casinotiers français n’ont enregistré que des pertes depuis le mois de mars à l’instar des groupes Partouche, Barrière et Joa.

Même si les casinos peuvent ouvrir, ils ne pourront pas redresser la barre, car leur capacité d’accueil est limitée. Néanmoins, la reprise d’activités peut éventuellement réduire les pertes.

Les pays européens se barricadent

Plusieurs pays européens font face à une deuxième vague du coronavirus. Comme la France, l’Irlande et le Pays de Galles ont opté pour un retour au confinement. Face à la croisse des nouveaux cas en République Tchèque, la fermeture des casinos a été décrétée. L’Espagne, le Portugal, la Grèce, la Belgique et l’Angleterre craignent le pire et prennent des mesures en conséquence. Les réunions et les rencontres sont limitées au maximum.

Ailleurs, aux États-Unis, un triste record a été enregistré avec plus de 90 000 cas positifs en une journée.