Malgré les offensives des oppositions sur cette décision, les démarches pour la privatisation de la Française ont finalement obtenu l’accord du parlement. Le jeudi 4 octobre, cette privatisation a été ratissée dans le cadre du projet de loi Pacte. Malgré la crainte des opposants concernant les retombées économiques et les risques liés à l’addiction au jeu, 48 voix contre 12 ont voté que la majorité des activités de la FDJ doivent être privatisées. Désormais, des entrepreneurs privés prendront part dans la constitution du capital de l’entreprise. À noter que jusqu’à maintenant, l’Etat français détenait les 72 % du capital de la FDJ.

Une démarche validée malgré les opinions nuancées

C’est en date du jeudi 4 octobre que l’Assemblée nationale a tranché sur le projet de loi Pacte, incluant la privatisation de la FDJ. Une décision qui a soulevé bien des questions, mais qui a finalement été validée à 48 voix contre 12. Pour les députés qui s’y sont opposés, cette décision serait une aberration économique. D’un côté, la plupart d’entre eux ont notamment indiqué les risques concernant les retombées économiques de cette privatisation. De l’autre, certains ont soulevé les conséquences quant à l’addiction aux jeux, comme le cas d’Alexis Corbière.

Notons que La FDJ dispose le monopole du marché concernant les jeux de tirage et de grattage. C’est encore le cas, ou du moins pendant une durée limitée à 25 ans. C’est un des termes stipulés dans le contrat concernant sa privatisation. Par ailleurs, cette décision prévoit également une refonte de la régulation des jeux d’argent et de hasard, par ordonnance. Cela dans le but de protéger de les consommateurs. D’ailleurs, ce remaniement devrait précéder les ventes des parts du capital de la FDJ. Si l’Etat détenait jusqu’alors le monopole de l’entreprise avec 72 % de parts, il ne disposerait plus que de 20 %. Ce désengagement vis-à-vis de la FDJ ne semble donc pas être un choix facile pour le gouvernement. Quoi qu’il en soit, cette privatisation ne sera effective que vers courant 2019.

La FDJ, un chiffre d’affaires toujours en hausse

Selon Bruno Lemaire, la FDJ a réalisé une hausse de 64 % de son chiffre d’affaires sur 10 ans pendant l’époque où elle était encore publique. En effet, grâce au monopole du marché des jeux d’argent et de grattage, la FDJ a cumulé des revenus assez conséquents. En 2017, elle a enregistré 15,1 milliards d’euros de bénéfices sur les mises. Pour l’Etat, la FDJ rapportait près de 3 milliards d’euros chaque année sur les 26 millions de mises remportées par les joueurs. Alors, cet avantage reviendra toujours à l’Etat français même si la société sera privatisée courant 2019.

En tout cas, pour la commission spéciale de l’Assemblée nationale, la mise en place d’une nouvelle régulation des jeux d’argent semble plus urgent que cette privatisation de la FDJ. La décision semble donc plus complexe que prévu.