Bilan positif pour le marché des jeux en ligne en France selon l’analyse au premier trimestre 2020 de ce secteur réalisé par l’ARJEL (Autorité de régulation des jeux en ligne). Durant cette période, ce secteur enregistre une progression de 22 % avec un Produit Brut des Jeux (PBJ) s’élevant à 435 millions d’euros. La crise sanitaire et la régression économique n’ont véritablement pas réussi à faire flancher le monde de l’iGaming.
Belle dynamique du poker en ligne
Le poker en ligne a connu une belle progression au cours des trois premiers mois de cette année. Les revenus bruts de ce jeu atteignent un chiffre record de 98 millions d’euros, une croissance de 44 % par rapport au premier trimestre 2019. C’est le plus haut niveau enregistré depuis 2010 selon l’ARJEL.
D’après toujours cet organisme de régulation, les mesures de confinement ont influencé cette forte croissance. Les chiffres le confirment : 30 % des revenus bruts du segment poker au cours du premier trimestre de l’année ont été générés durant les deux dernières semaines du mois de mars. Et justement, rappelez-vous que le confinement a débuté le 17 mars. En moyenne 374 000 joueurs ont participé chaque semaine à des cash game ou à des parties privées entre amis. Le poker a entraîné les jeux d’argent en ligne sur une belle phase ascendante.
Bonne croissance des paris sportifs et des paris hippiques
À cause des mesures sanitaires impliquées par la pandémie du coronavirus, les championnats européens ont dû être suspendus depuis le mois de mars. L’offre sur le marché est donc devenue quasi nulle. Malgré l’annulation des compétitions sportives, le segment des paris sportifs se porte bien. Le chiffre d’affaires des opérateurs en paris sportifs a connu une croissance de 18 %. Le revenu absolu atteint les 263 millions d’euros, le montant le plus élevé enregistré sur un trimestre depuis l’ouverture du secteur selon l’analyse de l’ARJEL. Par contre, on enregistre une baisse de 4 % des paris sportifs par rapport au premier trimestre 2019. Le montant des paris engagés au cours du premier trimestre s’élève à 1 220 millions d’euros.
Le football demeure le plus important générateur d’enjeux pour le secteur des paris sportifs avec une contribution de 52 %. Plus de 635 millions d’euros ont été engagés sur les compétitions de football durant le premier trimestre 2020. L’annulation des tournois de football n’aura finalement pas été lourde de conséquences sur ce segment. Le tennis, le basket et les sports plus confidentiels comme le tennis de table ont flambé les enjeux générés sur ce secteur.
Les paris hippiques se portent également au mieux avec des enjeux de 300 millions d’euros, le record trimestriel le plus important depuis 7 ans pour ce segment. Les compétitions hippiques françaises ont été annulées et de nombreuses courses internationales ont été ajoutées à la liste des évènements hippiques. Cette mesure a donc permis de maintenir l’offre.
Diminution des dépenses marketing
Au cours des trois premiers mois de cette année, les dépenses marketing des opérateurs de jeux d’argent en ligne ont été largement revues à la baisse à cause de la crise sanitaire. Par exemple, les plateformes de jeux devaient procéder à d’importants investissements pour l’Euro 2020. Mais comme la compétition est repoussée pour l’année prochaine, la communication attendra. Ainsi, les achats d’espaces publicitaires pour la période analysée par l’ARJEL sont évalués à 38 millions d’euros, soit une baisse de 27 % par rapport aux investissements publicitaires réalisés au premier trimestre 2019.
Le marché des jeux d’argent en ligne présentait de belles performances au cours du premier trimestre 2020. Toutefois, la courbe risque de changer lors du second trimestre. Les impacts de la crise sanitaire ne seront véritablement appréciés que dans l’analyse des données du second trimestre selon toujours l’ARJEL.