Afin de dynamiser le monde des jeux d’argent en ligne, le gouvernement se donne un an pour en assouplir la réglementation et en adoucir la fiscalité. Une décision logique pour ce marché porteur et en pleine expansion.
Vers un allégement de la fiscalité !
Le gouvernement a donc décidé de poursuivre sa marche dans l’ouverture des jeux en ligne. Cela commence avec la fiscalité. Il fallait se rendre à l’évidence : la politique fiscale actuelle est trop contraignante. Elle empêche tout un secteur de prendre son envol.
L’exemple de la taxation sur les mises est parlant. L’État prélève aujourd’hui 9% directement sur les mises. Cela peut sembler faible au premier abord. Mais à cause de cette méthode, le chiffre d’affaire des sociétés se voir diminué de moitié.
La solution envisagée est simple : faire comme la plupart des pays membres de l’Union Européenne, et opérer une taxation sur le chiffre d’affaire des opérateurs. Selon l’Arjel, un taux d’imposition de 20% ou 30% sur le C.A permettrait d’optimiser le développement de ce marché.
Enrayer la fuite des joueurs en améliorant l’offre
Conséquence directe d’une politique fiscale trop lourde : les taux de redistribution sont plus bas chez nous. Le taux de retour est aujourd’hui de 85% en France, alors qu’il dépasse généralement les 90% dans les autres pays européens… Et les joueurs l’ont bien compris. Plus de 800.000 d’entre eux ont déserté vers les sites étrangers, plus attractifs.
Pour les faire revenir, le gouvernement compte sur l’allégement de la fiscalité, mais aussi sur l’élargissement des offres de jeux. Dans un premier temps, il veut assouplir la législation sur les paris sportifs,et ainsi augmenter le nombre d’applications sur mobile. Mais l’Arjel préconise d’aller plus loin en autorisant les jeux de casino en ligne, encore interdits en France. L’autorité estime que ce sont 500.000 joueurs qui pourraient revenir sur le marché français de cette manière. Espérons donc que l’Arjel soit entendue sur ce sujet…
Une ouverture progressive mais assurée
Toutes ces réflexions se font dans le cadre d’une ouverture du marché du jeu qui ne date pas d’hier. Depuis plusieurs années, les gouvernements cassent progressivement les verrous qui freinent son développement.
En 2010, l’État envoyait un signal fort avec la privatisation de la Française des jeux. Il détient aujourd’hui 72% de son capital, mais souhaite vendre davantage. Dans un futur proche, l’état devrait donc céder 20% de capital en plus. En 2015, Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait même proposé que l’État descende sous la barre symbolique de 50% ! Mais le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, s’y était opposé…
Ne nous leurrons pas, le confort des joueurs n’est pas la priorité du gouvernement. Les motivations sont avant tout financières. En revoyant sa politique, l’état souhaite sécuriser les 3 milliards d’euros de recettes fiscales perçues chaque année grâce aux jeux.
Bien sûr, il ne serait pas contre une augmentation de ces rentrées. Et cela est tout à fait envisageable : le potentiel du marché du jeu est énorme ! Rien qu’avec l’autorisation des casinos en ligne, l’état pourrait espérer rapatrier 600 millions d’euros, sans compter les taxes qui y seraient associées… Alors pourquoi nous priver plus longtemps ? Personne ne sort gagnant de ces politiques désuètes. Il est grand temps de changer les choses.