Dans les Pyrénées-Orientales, la station balnéaire de Collioure s’est vue accorder depuis 2003 une salle de casino, conçue pour apporter un avantage économique à la station. Au fil des années pourtant, ce casino ne trouve pas assez de clients malgré son bar-brasserie, ses 72 machines à sous, ses tables de blackjack, de bataille et de roulette électronique ainsi que sa salle de spectacle et de discothèque.
À partir de 2008, le casino a tout d’abord eu du mal à rembourser le contrat de délégation initial, dû au faible bénéfice du casino. De plus, face à l’essor des jeux de casino en ligne et d’autres activités balnéaires, le casino a dû traverser avec la commune, une crise économique qui a marqué le début de sa descente aux enfers. Pour aider le casino, le 28 janvier 2015, l’autorisation d’exploiter les jeux a été renouvelée. Une procédure de redressement judiciaire a été mise en place. Une procédure qui stipule encore par contre que le casino reste redevable à la commune, d’un montant de 15 000 euros, à priori anodin mais difficile à trouver pour un casino en manque de clientèle.
Les blocages pour le développement du casino sont multiples, mais sont grandement liés à l’emplacement du casino, et aux séjours de courte durée. Collioure a toujours trouvé clientèle en ce qui concerne sa station balnéaire. Cependant, la clientèle étant majoritairement des familles avec des enfants en bas âge, le casino n’y trouve pas forcément recette. Ensuite, s’y ajoute à cela les séjours à courte durée pendant les périodes estivales où le casino doit au moins faire plus de la moitié de son chiffre d’affaires. De nombreux vides annuels sont donc à combler. Le casino ‘est mal placé, par rapport à la clientèle du littoral et de la station balnéaire.
Une tentative de redressement
Fin 2007, de nouvelles installations ont été accordées au casino de Collioure. Elles allaient assurer l’embellissement et l’amélioration des installations existantes pour lui apporter un caractère plus attractif et donc, plus de recettes. D’ailleurs, le casino était obligé de tenir un livre de compte spécial destiné à retracer toutes les opérations de redressement du casino.
Une première somme s’élevant à 50 000 euros a été votée par le Conseil municipal, pour les travaux sur les machines à sous, l’insonorisation des salles et le renforcement de la sécurité. Une deuxième somme de 85 000 euros pour les travaux d’embellissement et de rénovation, a été versée vers 2011 pour conduire à un troisième versement vers 2013 prévue pour la façade, l’enseigne et la pergola du casino.
Malgré tout cet argent et ces efforts, le casino relève un faible impact sur le tourisme ainsi que le développement général de la mairie. S’ajoutant à cela, un casino toujours redevable de dette envers la commune, s’élevant à une centaine de milliers d’euros sur les années 2010 à 2015. Aujourd’hui encore, le casino risque tous les jours la fermeture et une redevance à l’Etat pouvant entraîner plusieurs années de dette pour son gérant, la société SASE.